La Violence Conjugale

femme paniquée face à la violence de son mari
femme paniquée face à la violence de son mari

LA VIOLENCE CONJUGALE

Plus de trois ans de vie à la colle.

Des hauts par bribe, pas mal de coups bas.

Un mariage en projet qui ne se fera jamais.

Surtout pas d’enfants au programme.

Lui, cadre supérieur dans la fonction publique.

Des responsabilités de haut placé avec une équipe à gérer.

Des journées de travail où le stress est à son max.

Des retours au bercail où il lui faut sa dose d’alcool.

Moi, secrétaire dans une entreprise à taille humaine.

Polyvalente à tous les niveaux, à tous les étages.

Tantôt un dossier à traiter, tantôt un café à servir.

Une boîte en déficit, un job payé au lance-pierre.

Côté train de vie, pas trop à me plaindre.

Une villa cinq étoiles luxe dans un quartier cossu.

Une voiture de sport intérieur cuir pour Monsieur.

Une cuisine design haut de gamme pour Madame.

Un début de relation sans vagues ni nuages.

Un climat de moins en moins clément au fil du temps.

Des sorties à deux de plus en plus rares.

Des soirées en tête à tête sous pression.

Une vie de couple où l’on s’évite le plus possible.

Une violence pernicieuse qui s’installe dans le quotidien.

Des insultes en rafale qui me tombent sur la tête.

Des attaques assassines qui me touchent en plein cœur.

Les mêmes sujets de dispute qu’il remet sur la table.

Un diner trop salé, une jupe trop serrée.

Une tasse dans l’évier, une chemise mal repassée.

Une couille dans le pâté, un os dans le potage.

Toujours le même refrain, toujours la même rengaine.

Il me dit que je suis une merde, une bonne à rien.

Une traînée, une garce, une michto, une pouffiasse.

Un truc sans intérêt, une chose sans importance.

Après les mots incisifs, les actes tranchants.

Une première gifle qu’il me flanque par surprise.

Des droites, des gauches comme sur un ring.

Des coups de pieds en traitre qui me mettent à terre.

Fin de la tempête au milieu des pleurs et du désordre.

Il me dit d’une voix apaisée que tout est de ma faute.

Que je l’ai bien cherché, qu’il ne fallait pas le provoquer.

Qu’à force de jouer avec ses nerfs, « bien fait pour moi ! ».

La vie reprend son cours, tout se mélange dans ma tête.

Avouer aux autres l’intimité de ma vie, trop humiliant.

Porter plainte au risque de représailles, non merci.

Retourner vivre aux crochets de mes parents, pas facile.

Je hais ce qu’il est, ce que je suis devenue.

Je me déteste de ne pas avoir la force de réagir.

De n’être plus que l’ombre de moi-même.

D’avoir des envies de me foutre en l’air.

Un jour, je suis prête à me faire la malle.

Le jour d’après, je lui laisse une dernière chance.

Un pas en avant, dix pas en arrière.

Résultat des courses, retour à la case départ.

Au fil du temps, les coups redoublent de violence.

Il me dit qu’il m’aime plus grand que la tour Eiffel.

S’excuse comme un gosse de quatre ans de m’avoir fait bobo la tête.

Me jure « croix de bois, croix de fer ! » de ne plus jamais me faire de mal.

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