Mon Pire Réveillon De Noël

femme joyeuse pendant les fêtes de noel
femme joyeuse pendant les fêtes de noel

LE RÉVEILLON DE NOËL

C’est le réveillon de Noël.

Les cadeaux sont sous le sapin.

Ceux de l’oncle Bernard qui épatent la galerie.

Les autres qui ne font pas de bruit dans leur coin.

Tout le monde est sur son trente et un.

On a sorti les paillettes et les tenues de soirée.

Les photos de famille, les plus beaux sourires.

Les souvenirs magiques de nos belles années.

Tout le tralala d’usage est sur la table.

Le plateau d’huîtres, le saumon fumé.

Les toasts au foie gras, les flûtes à champagne.

Les serviettes en papier doré.

En guise d’apéritif, un kir royal.

En plat principal, un chapon farci au foie gras.

En accompagnement, des pommes de terre rôties à la suédoise.

En dessert, une bûche au chocolat à la crème au beurre.

Tous les invités sont réunis autour de la table.

Grand-père règne en patriarche.

Grand-mère brille par son absence.

Les minots piochent dans la boîte de chocolats.

Ah ! La belle famille !

Petit tour de table histoire de planter le décor.

A commencer par ma cousine Géraldine toute en toc.

Faux nez, faux ongles, fausse bouche, faux seins, vraie peste !

Plus citadine qu’elle, tu meurs !

Secrétaire de direction, Madame a tout dans le bon ordre.

Un mariage réussi, une belle baraque.

Un mec bon chic bon genre.

Deux chérubins bien élevés promus à de belles carrières.

A ma gauche, tout droit débarqué de sa province.

Au volant de sa grosse cylindrée toutes options.

Au bras de sa pin-up cent pour cent superficielle.

L’oncle Bernard, le beauf de service.

Lui, c’est le vieux con de facho.

Boucher-charcutier-traiteur à son compte.

Tout juste divorcé, vite remis sur pied.

En quête de relations, « pas prises de tête ».

A ma droite, Alexandre, mon frère.

A ses côtés, celui qui partage sa vie.

Ouvert d’esprit avec une grande facilité de parole.

Pudique quand il s’agit de parler de lui.

En bout de table, mon cousin Anthony.

Tout droit sorti de sa caserne militaire.

En perm pour plusieurs semaines.

Dans un état d’alcoolisation déjà bien avancé.

Au milieu de tout ça, les gosses et leurs portables.

Occupés à mater des trucs qui les font rire.

A faire des selfies en prenant la pause.

A ajouter des filtres pour frimer un max.

C’est ma cousine Géraldine qui lance les hostilités.

Elle me demande si j’ai un « crush ».

Ajoute qu’il serait temps pour moi d’embrayer la deuxième.

Que c’est maintenant ou jamais pour avoir des mouflets.

L’oncle Bernard s’incruste dans la discussion.

Il précise que des fois, le célibat, c’est pas plus mal.

Que mon dernier casse-dalle ne cassait pas des briques.

Qu’en plus d’avoir le teint hâlé, il boudait le sauciflard en bloc.

Alexandre, en grand frère, vient à ma rescousse.

Il dit que l’amour, le vrai, n’a pas de couleur.

Que l’oncle Bernard nous fait suer avec sa cochonnaille.

Qu’il ferait mieux de fourrer un peu plus son nez dans les abattoirs.

Grand-père met fin à la discussion.

La bûche de Noël décoince l’atmosphère.

Le feu de cheminée réchauffe la pièce.

Anthony dessoule dans son coin.

Plus que quelques heures avant la messe de minuit dans un froid glacial.

Bientôt les crises de foie au-dessus de la cuvette des toilettes.

Demain matin, les cadeaux « même pas beaux » et la gueule de bois.

Vive la magie de Noël !

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