LA SAINT-GLINGLIN

A Noël, quand les rayons regorgent de jouets de toutes sortes.

Et que les gens, dans l’euphorie générale, dépensent plus que de raison.

Ou toi aussi, en gentil suiveur, tu mets la main au portefeuille.

Ou tu prends le risque, le jour venu, de voir pleurnicher tes gosses.

A Pâques, quand les rayons débordent de cocottes en chocolat.

Et que les gens, dans l’euphorie générale, remplissent d’œufs leur cabas.

Ou toi aussi, en gentil suiveur, tu fais chauffer ta carte visa.

Ou tu prends le risque, le jour venu, de te faire sonner les cloches.

A la fête des mères, quand les rayons insistent sur les bijoux en or.

Et que les gens, dans l’euphorie générale, achètent au sentiment.

Ou toi aussi, en gentil suiveur, tu claques un peu de ton pèze.

Ou tu prends le risque, le jour venu, de passer pour un ingrat.

A la fête des pères, quand les rayons abondent de babioles en tout genre.

Et que les gens, dans l’euphorie générale, achètent au hasard.

Ou toi aussi, en gentil suiveur, tu casques pour ton père.

Ou tu prends le risque, le jour venu, de te faire taper sur les doigts.

A la Saint-Valentin, quand les rayons jouent les messagers de l’amour.

Et que les gens, dans l’euphorie générale, rachetent leurs erreurs.

Ou toi aussi, en gentil suiveur, tu n’oublies pas ta belle.

Ou tu prends le risque, le jour venu, de t’en prendre plein la poire.

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